Pleins feux sur la Journée franco-allemande
Le 22 janvier 2004 fut célébrée la première « Journée franco-allemande ». Un an auparavant, à la même date, le Président de la République française, Jacques Chirac, et le Chancelier fédéral, Gerhard Schröder, avaient proclamé le 22 janvier « Journée franco-allemande ».
« Nous déclarons le 22 janvier "Journée franco-allemande". Nous souhaitons qu’à l’avenir, cette journée soit consacrée, dans toutes les institutions de nos systèmes éducatifs, à une présentation de nos relations bilatérales, à la promotion de la langue du pays partenaire, et à une action d’information sur les programmes d’échanges et de rencontres ainsi que les possibilités d’études et d’emploi dans le pays partenaire. » (1)
Le 22 janvier et le Traité de l’Elysée
Le 22 janvier marque une date importante dans l’histoire des relations entre la France et l’Allemagne. En effet, le Traité sur la coopération franco-allemande, dit Traité de l’Elysée, fut paraphé le 22 janvier 1963 par Charles de Gaulle, Président de la République française, et Konrad Adenauer, Chancelier de la République Fédérale d’Allemagne.
Cet accord bilatéral signa le début d’une coopération renforcée entre les deux pays. Les Chefs d’Etats y déclarent vouloir sceller symboliquement la réconciliation franco-allemande, développer une véritable amitié entre les deux peuples et en particulier la jeunesse afin de favoriser la « construction de l’Europe unie, qui est le but des deux peuples » (Déclaration commune accompagnant le Traité).
Le Traité définit l’organisation et le programme de cette coopération dans les domaines suivants : Affaires étrangères, Défense et Education et Jeunesse. Outre la mise en place d’une coopération étroite par la tenue régulière de sommets et de réunions de travail à plusieurs niveaux (Chefs d’Etats, gouvernements, Ministres, hauts fonctionnaires), l’accent est mis sur le rapprochement des citoyens afin que des liens soient tissés à tous les niveaux de la société civile.
En 2003, à l’occasion du 40e anniversaire du Traité de l’Elysée et du parlement franco-allemand de jeunes organisé par l’OFAJ, le 22 janvier est devenu officiellement « Journée franco-allemande ».
Cette idée avait également émergé lors des consultations du parlement franco-allemand de jeunes organisé par l’OFAJ à Berlin à l’occasion du 40e anniversaire du Traité. Les jeunes avaient alors appelé de leurs vœux la création d’une journée commune à la France et à l’Allemagne au cours de laquelle serait célébrée l’amitié franco-allemande.
Le Traité de l’Elysée et l’OFAJ
Les jeunes en France et en Allemagne ont un rôle particulier à jouer dans le rapprochement franco-allemand. Partant du principe que celui-ci ne peut se réaliser que par le biais d’une meilleure collaboration universitaire et scientifique, mais surtout grâce à une meilleure connaissance de la langue et de la culture de l’autre pays, le Traité de l’Elysée prévoit la création d’un organisme alors unique : l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ) qui verra le jour quelques mois plus tard, le 5 juillet 1963.
« Toutes les possibilités seront offertes aux jeunes des deux pays pour resserrer les liens qui les unissent et pour renforcer leur compréhension mutuelle. Les échanges collectifs seront en particulier multipliés. Un organisme destiné à développer ces possibilités et à promouvoir les échanges sera créé par les deux pays avec, à sa tête, un conseil d’administration autonome. Cet organisme disposera d’un fonds commun franco-allemand qui servira aux échanges entre les deux pays d’écoliers, d’étudiants, de jeunes artisans et de jeunes travailleurs. » (2)
La semaine franco-allemande
Dès la seconde édition de la « Journée franco-allemande » en 2005, les différentes manifestations sont organisées dans les deux pays sur plusieurs jours, transformant la « Journée franco-allemande » en « Semaine franco-allemande ».
A partir de 2006, la « Semaine franco-allemande doit être consacrée, dans tous les établissements d’enseignement français et allemands, à la présentation des relations bilatérales, à la promotion de la langue du partenaire et à l’information sur les programmes d’échanges et de rencontres, ainsi qu’aux possibilités de mener des études et d’exercer un emploi dans le pays partenaire. A ce titre, elle n’est pas réservée aux seuls élèves germanistes. » (3)
C’est sous cette forme que la « Semaine franco-allemande » a été complétée en 2006, à l’initiative des Secrétaires généraux pour la coopération franco-allemande de l’époque, par l’organisation d’une « Journée de découverte ».
« La visite dans le cadre de la "Journée de découverte en entreprise" vise quant à elle à initier les jeunes au monde de l’entreprise, à informer les élèves quant aux possibilités de carrière dans le secteur franco-allemand et à susciter leur curiosité pour la langue et la culture du pays partenaire. »(4) Il importe de rappeler que l’Allemagne est le premier partenaire économique de la France et inversement.
(1) Déclaration commune franco-allemande à l’occasion du 40e anniversaire du Traité de l’Elysée. Article 16.
(2) Traité sur la coopération franco-allemande (IIC2)
(3) https://www.france-allemagne.fr/La-Journee-franco-allemande-9042.html
(4) https://www.ofaj.org/programmes-formations/journee-decouverte.html
Ce contenu est issu de la publication L'Année en fête(s) qui est présente dans la valisette franco-allemande de l’OFAJ. Inscrivez-vous sur la plateforme de la valisette afin de trouver d’autres ressources pédagogiques. L’accès à la plateforme est gratuit.
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